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BIO

Musicien, compositeur, artiste audiovisuel et multimédia, chanteur… Rabih Gebeile est un artiste libanais aux multiples dimensions dont l’univers sonore et visuel ondule entre des racines rock analogiques et des développements expérimentaux.

Rabih Gebeile est né en 1979 à Tyr, dans un Liban déchiré par la guerre civile que ses parents fuient rapidement. Il grandit alors entre le Gabon, la France, les Etats-Unis, les Pays-Bas et le Sénégal. De cette enfance chahutée entre des cultures dissonantes, Rabih Gebeile garde en lui des influences multiples et un goût pour l’inclassable, pour ce qui sort des cases, pour ce qui n’a pas d’étiquettes. Sans rien perdre de son attachement et de ses racines libanaises : il s’installe à Beyrouth dans les années 2000 et y réalise ses études en audiovisuel, avant qu’une nouvelle guerre ne le contraigne encore une fois à l’exil.

Nous sommes alors en 2006 et Rabih Gebeile pose ses valises à Paris. C’est là, la colère d’exilé au ventre, qu’il lance son premier projet d’envergure : Backbone Party. Accompagné d’Alex Augier, Patrick Krdzalin, Arnaud Le Pape et Paul Cazenave, il propage ses morceaux rock dans les salles parisiennes et françaises, du Brise Glace à Annecy à la Boule Noire à Paris.
Avec Backbone Party et l’album Beirutopia – produit par Ted Niceley – Rabih Gebeile place déjà la polyvalence au coeur de son identité artistique : il joue sur les textures sonores, les superpositions visuelles, les émotions équivoques.

Les projets de Rabih Gebeile se suivent et ne ressemblent pas. Ils rythment les différentes périodes de sa vie. Après l’explosion de colère de Backbone Party vient le temps de la réflexion et de l’introspection. Du recentrement sur soi et sur son histoire personnelle aussi. C’est ainsi que Murmuration voit le jour. Album hors cadre composé dans la solitude, Murmuration est une véritable catharsis pour l’artiste, qui laisse toute la place aux expérimentations sonores. Il a été pensé dès ses débuts pour prendre vie sous la forme d’une performance audiovisuelle lors des concerts live.

En 2020, confiné, Rabih Gebeile imagine un nouveau projet, bientôt attisé par l’immense sentiment d’injustice laissé par l’explosion du port de Beyrouth. L’histoire et l’actualité dévastatrice du Liban en est la source d’inspiration première : Mondo Cane sort dans la douleur d’être spectateur alors que son pays – et le monde – brûlent. Il intervient aussi dans une période de deuil pour l’artiste.

Rabih Gebeile travaille actuellement au premier album de son projet en cours, Sūr – nom arabe de sa ville natale.
Ce projet opère un métissage des genres, du rock qui a bercé son adolescence aux expérimentations d’un Robert Wyatt, d’une Björk ou de Third de Portishead, sans oublier les rythmiques et sonorités des musiques moyen-orientales qui l’ont accompagnées toute sa vie, du transistor de sa mère aux salles de concert beyrouthines.
Il mêle aussi les langues, avec des paroles en anglais, en français et en arabe. Ce mélange raconte son hybridité, entre son quotidien en France et sa fierté d’être libanais. Il lui permet d’exprimer la réalité de ses sentiments, dans des compositions à l’écriture fine et incisive.

Fidèle à l’approche transdisciplinaire qui le définit, le parcours musical de Rabih Gebeile est aussi ponctué de projets vidéo et audiovisuels : réalisation de films, écriture de scénarios, composition et conception sonore pour des films et des installations plastiques et audiovisuelles, co-composition de l’identité sonore du Centre Pompidou… A partir de 2022, il est en tournée avec le collectif Yazan pour la pièce Transit dont il réalise la musique en live sur scène.