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BIO

Rabih Gebeile est un artiste audiovisuel et un compositeur libanais.
Peu de temps après sa naissance en 1979, ses parents quittent un Liban déchiré par la guerre civile pour s’installer à Libreville, au Gabon, où son père est médecin. A partir là, son enfance est un voyage autour du monde, de Dakar à Amsterdam, en passant par Alexandria (Virginie) et Paris.
En bon adolescent des années 90, Rabih joue ses premières notes sur une guitare à 14 ans. Une basse la rejoint rapidement, et c’est toujours entouré de ses instruments qu’il étudie les arts audiovisuels à l’Institut d’études scéniques audiovisuelles et cinématographiques de Beyrouth.

Il vit dans la capitale libanaise jusqu’en 2006, quand le conflit qui oppose le pays à Israël le force à partir encore une fois. Un trajet périlleux le conduit de Beyrouth à Damas, puis de Damas à Paris. C’est là qu’il fonde le groupe électro rock Backbone Party, avec Alex Augier, Paul Cazenave-Piarrot, Patrick Krdzalin and Arnaud Le Pape. Leur album « Beirutopia », sorti en 2010, est produit par Ted Niceley (Noir Désir, Girls against boys, Fugazi).
S’en suit un projet solo, nommé Murmuration. Exploration musicale des mécanismes de la mémoire, l’album éponyme est construit comme un ensemble de boucles composées de guitare électrique, de boîtes à rythme analogiques, de looper et de voix. Il collabore à nouveau avec Alex Augier pour créer une performance audiovisuelle en temps réel, où Rabih interprète l’album tandis qu’Alex crée des visuels psychédéliques et organiques pour chaque morceau. Rabih met également au point une version solo de cette performance durant laquelle les visuels sont générés automatiquement et réagissent aux notes qu’il joue. Rabih et Alex ont également travaillé ensemble à la création de la nouvelle identité sonore du Centre Georges Pompidou.

Aujourd’hui installé en France, ses liens avec le Liban et le Moyen-Orient sont cependant toujours aussi forts. Designer sonore de deux court-métrages expérimentaux réalisés par Narimane Mari, il travaille également avec la scénariste et réalisatrice Sarah Francis à de nombreuses reprises. En tant que membre de YAZAN, association artistique pluridisciplinaire beyrouthine, il collabore régulièrement avec Caroline Hatem, danseuse, chorégraphe, actrice, metteuse en scène et productrice. Il a notamment composé la musique de la pièce Al Beyt, écrite par Arzé Khodor et mise en scène par Caroline Hatem en 2017.

C’est durant le confinement, et dans le contexte de la colère populaire qui gronde en France et au Liban, que Rabih écrit et compose le premier EP de son projet MONDO CANE, « Ce qui suit ». Il le termine dans la douleur et le deuil de l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020 qui a détruit une grande partie de sa ville.
Pensés dans une veine électro pop rock, les 5 titres de « Ce qui suit » ont la particularité d’être en français – une première pour Rabih qui écrivait ses textes jusque-là en anglais. 5 titres pour 5 fragments d’une même colère, qui semble être celle de nombreux peuples à travers le monde.
Ce premier EP est sorti le 10 septembre 2020.